Axes de recherche

Les humanités juridiques et les mondes du droit

Pour mettre au jour les humanités juridiques, notre programmation a pour objectif de rassembler des chercheur·euses d’horizons différents autour des axes suivants :

Axe 1 : Constituer un monde — le droit comme grammaire sociale

Cet axe se concentre sur le pouvoir constitutif du langage du droit et de ses jeux langagiers. Il a pour point de départ l’idée selon laquelle le droit ne régit pas simplement un monde qui lui est externe, il constitue ce monde. En fait, toute règle est liée à un récit, une cosmologie. Ce cosmos informe ce qui est perceptible, reconnaissable, et même souhaitable. La recherche doctrinale se trouve ainsi transformée, car elle concerne dès lors le « montage » même du monde.

Axe 2 : Habiter un monde — les sens du droit

Cet axe vise à renverser l’anesthésie générale qui afflige le droit en faisant appel à l’importance de tous nos sens dans la quête de sens des juristes et le développement de leurs sensibilités. D’une part, il nous amène à considérer le caractère matériel des textes et, d’une autre, la « texture », d’une série de pratiques matérielles qui « parlent » et « font du sens ».

Axe 3 : Apprendre un monde — l’éducation (juridique)

Les langages et les sensibilités doivent s’apprendre. Le passage, en droit comparé, de « système » à « tradition » a ouvert grand la porte à l’idée que l’éducation juridique instaure principalement des « mentalités » ou des « sensibilités » et nous amène à nous intéresser à comment et où nous apprenons ces langages et ces sensibilités.

Axe 4 : Éprouver un monde — l’immonde

Si les trois premiers axes s’intéressent au lien droit-monde, cet axe s’intéresse à l’épreuve de ce lien. Les problèmes auxquels l’humanité fait face aujourd’hui ne sont pas simplement des problèmes techniques ou logistiques, mais de véritables crises de langage, de sensibilité, d’apprentissage — de véritables crises de sens. Ce quatrième axe est donc nourri par les trois premiers.

Axe 5 : Tisser un monde — le métissage

Ce dernier axe rappelle que le droit est d’abord expérience et pensée de la relation. Il est traduction et rencontre, tissage et métissage. 

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